Acupression, acupuncture, médecine traditionnelle chinoise: quelles sont les différences ?
- Annie Lefebvre
- 13 août
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 sept.
Tu as peut-être entendu parler d’acupuncture, d’acupression ou encore de médecine traditionnelle chinoise (la fameuse MTC)… mais, entre tous ces termes, c’est facile de s’y perdre. Est-ce la même chose ? Est-ce que ça fonctionne vraiment ? A-t-on besoin d’y croire pour que ça marche ? Est-ce que ça remplace un médecin ? Et surtout… est-ce que ça fait mal ? Pas de panique ! On va démêler tout ça, tranquillement. Et pour y voir plus clair, commençons par le plus vaste : la médecine traditionnelle chinoise, puis allons vers l’acupuncture et, enfin, l’acupression.

Une vision millénaire de la santé : la médecine traditionnelle chinoise
La médecine traditionnelle chinoise (MTC) est un système de santé complet, utilisé depuis des millénaires. Elle repose sur une approche globale : on ne se concentre pas seulement sur le symptôme, mais sur la personne dans son ensemble — son corps, ses émotions, son esprit et même l’environnement dans lequel elle évolue. La MTC regroupe plusieurs disciplines complémentaires :
l’acupuncture,
l’herboristerie,
la diététique chinoise,
le Tui Na (un massage thérapeutique),
le Qi Gong médical (thérapie et mouvements énergétiques).
Même si certains mots peuvent sembler étranges ou flous à nos oreilles modernes lorsque l’on entend un acupuncteur en parler, il faut se rappeler qu’il s’agit d’une médecine ancienne, développée bien avant les microscopes et les IRM. Elle utilise un langage symbolique, mais sa logique est cohérente, fine et d’une précision étonnante.
Prenons un exemple concret : depuis plus de 800 ans, la médecine chinoise parle du Triple Réchauffeur, un organe énergétique qui n’avait pas d’équivalent en Occident… jusqu’à ce qu’en 2018, des publications scientifiques reconnaissent un nouvel organe : l’interstitium, qui correspond exactement à cette description millénaire. Aujourd’hui, la science moderne valide de plus en plus les bienfaits de cette médecine. Pas besoin d’y croire pour que ça fonctionne. Et non, elle ne remplace pas un médecin, mais elle peut certainement enrichir et soutenir les soins classiques.
Mais, au fait… pourquoi dit-on traditionnelle ?
C’est une bonne question, car derrière ce mot se cache une histoire méconnue, mais passionnante. Il existe, en réalité, deux grandes approches de la médecine chinoise :
la médecine traditionnelle chinoise (MTC), celle que l’on connaît le plus aujourd’hui
la médecine classique chinoise (MCC), plus ancienne, plus pratique… mais bien moins connue.
À l’époque de Mao, croyant que le communisme allait guérir tous les maux de la société, le gouvernement a fermé les hôpitaux, brûlé les bibliothèques médicales et envoyé les médecins récalcitrants dans des camps de rééducation.
Dix ans plus tard, il a bien fallu rétablir un système de santé. Des médecins favorables au régime ont reconstruit la médecine chinoise de mémoire, avec des livres d’herboristerie comme seuls repères. Car à l’origine, l’acupuncture se transmettait de maître à élève, sans documentation écrite.
C’est ainsi qu’est née la médecine traditionnelle chinoise (MTC), plus inspirée par l’herboristerie et souvent destinée aux empereurs. Aujourd’hui, elle est enseignée dans le monde entier.
Pendant la révolution, plusieurs acupuncteurs ont fui la Chine. Grâce à eux, la transmission de maître à élève s’est poursuivie. Cette approche plus ancienne, plus enracinée, pensée pour les paysans, c’est la médecine classique chinoise (MCC). Elle comporte une grande part de logique que la médecine traditionnelle a perdu et fournit des résultats instantanés. C’est elle qui inspire ma méthode.
L’acupuncture : une médecine spécialisée et reconnue
Parmi toutes les branches de la MTC, l’acupuncture est sans doute la plus connue. Elle est pratiquée par des professionnels formés, souvent reconnus comme docteurs en médecine chinoise dans plusieurs pays. Le principe est simple : lorsque le corps perd son équilibre, des symptômes apparaissent. L’acupuncteur intervient alors pour rétablir la santé. Il stimule certains points précis du corps — le plus souvent à l’aide de très fines aiguilles, à usage unique et généralement indolores. Mais les aiguilles ne sont pas les seuls outils à sa disposition. Selon le besoin, il peut aussi utiliser :
le moxa (chaleur appliquée sur les points),
les ventouses (désormais utilisées par certains massothérapeutes),
le guasha (outil servant à libérer les tensions),
le laser,
les aimants,
et même… l’acupression, que nous allons explorer maintenant.
L’acupression : un soin littéralement entre tes mains
L’acupression est une technique issue directement de l’acupuncture, mais sans aiguilles. On stimule les mêmes points, avec les doigts ou parfois à l’aide d’objets simples. C’est une méthode douce, accessible et sécuritaire. Son objectif ? Aider à soulager les douleurs, les tensions, la fatigue ou certains inconforts du quotidien. Tu peux l’utiliser sur toi-même ou pour soulager un proche. Pas besoin d’être thérapeute pour en bénéficier. Parfois, on entend aussi parler de réflexologie, de digitopression ou de manupression. Ces approches utilisent elles aussi la pression des doigts, mais elles ne reposent pas sur les fondements de la médecine chinoise. L’acupression, elle, suit les mêmes principes que l’acupuncture.
Mon Acupression : la médecine classique… sans aiguilles
À ma connaissance, je suis la première à avoir adapté la logique de la médecine classique chinoise à l’acupression, pour la rendre accessible à toutes et à tous. Ce que ça change ? Tout. Car, au lieu d’apprendre par cœur des listes de points, tu apprends à comprendre une logique claire, simple et intuitive. Une fois que tu saisis cette logique, tu peux l’adapter, la personnaliser et créer tes propres soins, en toute confiance. Finies les recettes figées. Bienvenue dans une pratique vivante, souple et profondément humaine.
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